FINI. i just want to scream [Xuan&Joo]

i just want to scream

Dans le van pour rentrer à l'appartement, c'est bruyant. Vraiment beaucoup trop, et j'ai du mal à me reposer deux minutes. On rentre d'un live, c'était assez fatiguant, mais on dirait que le reste des membres a encore de l'énergie. J'aime le bruit et la foule, être sur scène est un réel plaisir pour moi, mais je pensais sincèrement qu'ils allaient arrêter leurs enfantillages, leurs cris et le reste. Je rêvais. Mon imagination est parfois trop positive. Le brouhaha incessant de leur conversation sans queue ni tête me rend légèrement irrité, mais je garderai le silence jusqu'à ce que l'on arrive. Plus que dix minutes, et je serai débarrassé de tout ce boucan. J'irai simplement dans ma chambre et écouterai la musique pour oublier cette journée.

Le manager s'y met aussi. Ils chantent tous comme des casseroles, et autant dire que les rappeurs ne sont pas dans leur élément. Leurs intonations sont fausses, et souvent complètement décalées. J'ai hâte de retrouver mon lit. À cause de mon caractère et ma solitude, j'ai demandé une chambre dans laquelle je peux être seul. Parce que de toutes façons, tout le monde sait que je ne supporte pas grand chose à part ce que je veux bien apprécier. Et c'est totalement aléatoire. J'en décide sur le moment, et pas à l'avance. Je pousse un soupir en regardant par la fenêtre du véhicule, il y a des bouchons. Bienvenue à Séoul, la capitale de la Corée du Sud. J'ai mal à la tête et même avec les écouteurs dans les oreilles, je les entends s'exclamer comme s'ils n'étaient pas dans une voiture. Il n'y a pas que mon cerveau qui ressent la fatigue, mon corps aussi. Je le sens mou et sans énergie. Je ne dois pas avoir assez mangé aujourd'hui, mais on n'en a pas vraiment eu le temps. Ou alors, c'était du rapide.

Je fais coulisser la porte du van le premier, pressé de sortir de cet enfer, et me dirige directement vers la cage d'escaliers, parce que je déteste les ascenseurs et tous les endroits clos et étroits qui y ressemblent. Les autres ne me suivront pas, et je le sais. Je me mets à chanter clairement les paroles d'une chanson des EXO, alors que je monte une à une les marches. Je n'arrive que dix minutes plus tard à l'étage numéro cinq, parce que j'ai pris mon temps, parce que je suis fatigué. Je sors les clés de ma poche de jean, et entre dans l'appartement. J'enlève mes écouteurs, le temps de retirer ma veste, pour entendre de nouveau le poulailler qui me sert de groupe. Vive les UNIQ. Le leader s'approche de moi alors que je range mes chaussures dans le placard et passe ses bras sur mon ventre, collant mon dos à son torse.

J'entends déjà les commentaires des trois autres, parce qu'ils croient sincèrement qu'il y a quelque chose entre nous. Quelque chose de réel. Or, je n'ai pas spécialement de liens avec eux. Ce sont de gentilles personnes parfois, mais pas assez matures et réfléchies quand il le faut, ce qui a le don de m'agacer. Je m'écarte sans douceur de l'étreinte de Yixuan et le regarde, les sourcils froncés « T'es chiant là ! » Je ne perds pas plus mon temps et fuis dans ma chambre en claquant la porte. Ce que j'en ai marre de ces marques d'affection devant des spectateurs. Les autres ne tentent même plus de m'approcher quand il y a du monde autour, mais il leur arrive de vouloir un peu d'affection quand ils savent que je suis seul. Surtout dans ma chambre. Mais non, Yixuan se croit au dessus des autres et pense surtout avoir tous les droits. Désolé, mais s'il pense que ce n'est qu'une carapace cachant une personnalité douce, il se trompe sur toute la ligne.

© O'DAIM

La journée avait été bien remplie pour eux. Le live auquel ils venaient de participer avait été fatigant… enfin pas tellement quand on nous voyait dans le van qui nous ramenait au dortoir. J’avais quitté la loge en dernier parce que je suis obligé de m’assurer que je n’ai strictement rien laissé derrière moi. Je perds toujours tout ! Ma maman me dit souvent qu’un jour j’oublierai ma tête, je crois qu’elle a raison ! Lorsque j’étais enfin monté dans le van, les autres membres étaient déjà bien remontés… sauf Sungjoo évidemment. Ce dernier faisait encore la gueule… pffffff… il n’était franchement pas amusant comme mec ! J’aurais voulu le faire rire parce que son sourire était craquant mais je n’avais pas la motivation de me ridiculiser et peut-être avoir au final ce regard glacial qu’il me lançait à chaque fois. Je soupirais & pris place avec les membres. On commença à commenter le live parce que évidemment on avait eu le temps de regarder les autres performer. Comme on était une bande de garçons, nous faisons surtout des remarques sur les filles présentes. Ensuite nous sommes partis dans les imitations de ces groupes, on chantait faux mais on n’en avait franchement rien à faire. Nous étions encore jeunes & naïfs pour se dépenser comme des dingues au lieu de nous reposer quand nous sortions d’un enregistrement. Je hurlais à plein poumon tout en refaisant la chorégraphie… à ma sauce bien sûr. ARGH ! Comme j’avais envie de me dépenser ! L’adrénaline coulait encore dans mes veines. Si je m’écoutais, je serai parti faire un karaoké avec le groupe mais notre manager ne voudrait pas. Je devais trouver un autre moyen de me calmer…

Le trajet avait été un véritable bonheur… en dehors de l’autre rabat-joie qui n’avait pas desserré les lèvres un seul instant. Le soir il devait avoir des trempes à la mâchoire comme il serrait toujours la bouche pour nous exprimer son mépris envers nos débordements d’énergie. Parfois je me demandais pourquoi nous étions tous les deux les leaders du groupe ou bien qu’est-ce qu’il faisait avec nous ! Sungjoo était franchement incompréhensible, je le soupçonnais d’agir de la sorte pour éviter de s’attacher mais ce n’était pas une certitude… Quand le van se stoppa devant la résidence, Sungjoo se précipita dehors comme si nous avions la peste. Je haussais un sourcil, son comportement commençait à me taper sur le système. Avant que je puisse lui faire une remarque, les autres membres descendirent et m’interpellèrent. En voyant leurs bouilles joyeuses, j’eus de nouveau la banane. Je descendis & allais les suivre quand le manager m’appela car j’avais oublié mon sac à dos… quand je vous dis que je perds tout. Je m’oublierai un jour !

Mon retard permit à Sungjoo de rentrer avant nous. Dans les escaliers, nous nous bousculions tout en se sautant sur le dos. On aurait dit une bande de gamins de cinq ans. Nous faisons tellement de bruits que je me demandais comment on avait encore échapper aux plaintes de nos voisins… enfin voisines. Les AFTER SCHOOL étaient des filles cool ! Nous fîmes la course pour savoir lequel arriverait le premier en haut. J’arrivai second parce que Seungyeon s’était accroché à moi pour me dépasser. Quel petit tricheur ! Nous sommes arrivés quelques secondes après que Sungjoo ne soit rentré. Nous jetâmes nous chaussures dans l’entrée. Je me mis derrière Sungjoo & passais mes mains sur son ventre pour lui faire un câlin. J’étais une personne très tactile & j’adorais faire des câlins à tout le monde… en particulier à Sungjoo parce qu’il réagissait à chaque fois. C’était encore plus drôle ! Cela nous avait valu de belles rumeurs comme quoi nous étions ensemble. J’avouais que j’en jouais énormément parce que j’aimais bien le déstabiliser. Il était craquant quand il ne savait pas quoi dire ou comment réagir alors qu’il avait du monde autour de nous.

Je ne devrais parfois réfléchir un petit plus au lieu d’agir impulsivement. Je voulais seulement l’embêter puis après m’amuser de sa réaction avec les autres membres du groupe… en faites j’aurais dû m’abstenir ! Sungjoo me rejeta assez violemment et m’annonça sans prendre de gants que j’étais chiant. Je restais surpris par sa réaction. La bouche grande ouverte, je le regardais s’il venait de débarquer d’une nouvelle planète. Les autres membres se mirent à rire dans mon dos mais mon sang lui ne fit qu’un tour dans mes veines. Cet abruti avait fui dans sa chambre ! Je me débarrassais de mon manteau et mon sac à dos avant de le suivre. J’ouvris la porte de sa chambre, sans prendre le temps de frapper non mais il ne fallait pas pousser le bouchon Maurice !

« HEY ! Tu comptes enlever quand le balai que tu as dans le derrière ? »

Alors comme entrée en matière, il y avait vachement mieux ! Malheureusement quand je suis énervé, je ne réfléchis pas du tout.

i just want to scream

Ce n'est pas un très bon jour pour moi. Mes parents m'ont appelé ce matin, et m'ont relativement mis la pression. Puis ce mal de crâne qui ne veut pas me foutre la paix. Pourtant Yixuan sait que je n'aime pas ressembler à une bête de foire. Enfin, je croyais qu'il en avait conscience, mais apparemment je me suis trompé. J'aurai du être plus lent dans les escaliers, prendre mon temps ou même aller faire un tour, parce que rentrer avant eux n'avait pas été une bonne idée. Tels que je les connaissais, ils devaient avoir fait les pitres en montant les étages. Voilà pourquoi ils avaient mis autant de temps. Je pose mon dos contre la surface froide de la porte et pousse un soupir de soulagement.

Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas à l'aise avec toutes ces marques d'affection. J'ai vraiment du mal avec ça. Pourtant je suis loin de ressembler à une peluche, mais Wenhan, et même Yibo viennent me prendre dans leurs bras quand ça leur chante. Wenhan reste discret là-dessus, parce qu'on en a longuement discuté, et qu'il respecte au moins ce choix. Pour Yibo, c'est différent, c'est un enfant, il a besoin qu'on le surveille et qu'on fasse attention à lui, voilà pourquoi il est le seul à qui je réponds aux étreintes. Yixuan sait, putain, il le sait mais il n'en fait toujours qu'à sa tête. Et mon cœur qui accélère pour je ne sais quelles raisons. C'est vraiment une journée difficile. Je me décale de la porte pour étirer mes bras au dessus de ma tête, et mon cœur fait un saut vertigineux dans ma poitrine quand la porte de ma chambre s'ouvre à la volée.

Je me retourne vivement pour apercevoir le visage du leader, et visiblement il est en colère. J'essaie de garder mon calme, parce qu'il vient de pénétrer dans mon espace privé sans même frapper ou en demander la permission. Il est parfois sympa, mais il se croit vraiment tout permit. « HEY ! Tu comptes enlever quand le balai que tu as dans le derrière ? » Je lève les yeux au ciel et glisse une main dans mes cheveux pour les mettre en arrière. Ce qui ne fonctionne pas vraiment, mais passons. Je le regarde quelques secondes avant de décider de l'ignorer. Il ne respecte pas mon intimité, je ne lui répondrai pas. Donnant, donnant, comme on dit. Je dois bien avouer que j'agis comme un gamin avec lui mais je ne peux pas m'empêcher de le pousser à s'éloigner de moi, parce que c'est dangereux. Trop dangereux sur scène déjà, il ne faudrait pas que ça le devienne à l'appartement aussi.

Devant lui, et ça ne me pose pas réellement de problèmes, je retire mon t-shirt rose, en prenant le soin de défaire le devant qui était accroché dans mon jean gris foncé. Je reporte mon attention sur le leader et avant qu'il ne dise autre chose, je me permets un petit commentaire. « Si tu comptes rester dans ma chambre, je te demanderai de fermer la porte. » Je m'avance, me mettant devant lui, mon t-shirt dans une de mes mains, et je le fixe insolemment, comme si j'avais quelque chose à prouver. Au lieu de chercher à comprendre, il n'a qu'à me laisser tranquille et on n'en parlerait plus.

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(tenue) Pourquoi fallait-il toujours que mon sang ne fasse qu’un tour dans mes veines quand Sungjoo agissait de la sorte ? Je devrais pourtant être habitué à ce comportement depuis le temps… mais non ! Mon caractère n’était pas toujours facile à accepter surtout que j’étais très tactile mais ce n’était pas un câlin qui allait vous tuer. Bon je devais bien avouer que je devrais prendre en compte un peu plus les désirs de Sungjoo… sauf que je ne saurais pas comment vous expliquer ce que je ressens mais j’ai toujours aimé quand je le prends dans mes bras. Mon cœur s’accélérait toujours en sa présence. Cela ne me faisait pas la même chose avec les autres membres. Probablement que je réagissais ainsi parce que j’aimais le faire sortir de son mutisme ou de ses gonds ! Un moyen d’attirer son attention ? Oui cela pouvait être totalement ça !

Nous étions montés comme une bande de gamins qui n’avaient toujours pas compris que vivre en résidence signifiait qu’il fallait aussi respecter les autres. Si notre manager ne soufflait pas comme un bœuf deux étages en-dessous, il nous aurait bien disputé et je me serais fais sermonner. Nous profitions de notre jeunesse et notre bonne condition physique pour nous échapper. Nous fîmes la course jusque en haut des escaliers. En arrivant, bah évidemment je ne pus me retenir de venir prendre Sungjoo dans mes bras. ARGH !  Parfois j’avais la sensation que nous étions vraiment un couple parce que je ne pouvais pas m’empêcher de venir lui dire « bonjour » ou « je suis rentré » comme si ce dernier m’attendait. Il n’en avait strictement rien à faire ! Je ne savais pas pourquoi je faisais une telle chose, peut-être que je prenais trop mon rôle de leader à cœur. Quand Sungjoo m’envoya balader en me disant que j’étais carrément chiant, je crus qu’il venait de me frapper. Non mais il était sérieux ?!

Ne réfléchissant pas, encore une fois, je fonçais derrière lui dans sa chambre. J’ouvris la porte et lui lançais une pique dont je n’étais pas peu fier. Pourquoi avait-il le don de me faire sortir de mes gonds ? Je ne savais pas réagir de façon raisonné quand il s’agissait de lui. Mes réactions étaient toutes dans l’excès. Comme il ne me répondait pas, je voulus lui faire une autre remarque sauf qu’il choisit ce moment-là pour se tourner et enlever son t-shirt. Mon cœur cessa tout simplement de battre. Je crois que j’étais bon pour aller aux urgences dans quelques secondes car j’allais faire une crise cardiaque. Pourquoi faisait-il une telle chose ? Sa musculature était magnifique. J’avais envie de faire courir mes mains sur chacun des muscles de son torse. Non mais bon sang ! Qu’est-ce qui m’arrivait ? Je voulus me donner une baffe mais j’aurais l’air d’un idiot… et disons que ce n’était pas le moment. Fermant les yeux pour retrouver le contrôle de mon corps et de mes pensées, je ne vis pas Sungjoo s’avancer vers moi. En les rouvrant, je crus que j’étais définitivement mort. Pourquoi était-il si prêt et TOUJOURS PAS HABILLE ?

Ma gorge était totalement sèche. Il me demanda de fermer la porte si je comptais rester dans sa chambre. Machinalement je lui obéis ! Non mais attendez ! Je suis venu lui dire ma façon de pensée, je n’étais pas venu me faire manipuler. Je ne sais pas pourquoi mais savoir qu’il avait l’ascendance sur moi m’énerva à nouveau ! Je lui attrapais le poignet pour le faire reculer. Il était beaucoup trop proche et je n’avais plus envie de me disputer avec lui s’il restait dans cette tenue et aussi près. Je ne me rendis pas compte immédiatement que je serrai un peu trop fort son poignet. Je voulus le repousser en plaquant une main sur son torse mais curieusement je n’en trouvais pas la force.

« Non mais tu vas arrêter de faire le con ! »

Euh… sérieusement ? Je ne me suis vraiment pas demandé si cette phrase était plus pour moi que pour lui. Je voulais qu’il mette de la distance entre nous parce que je ressentais une furieuse envie de le tirer vers moi pour l’enlacer. Non j’étais venu dans sa chambre pour lui faire comprendre que son cinéma de gros dur solitaire me tapait sur le système. Evidemment je ne songeais pas une seconde que ma démarche était purement égoïste. Je voulais pouvoir le prendre dans mes bras quand j’en avais envie… Non mais ce type me rendait complètement cinglé. Je le tenais toujours par le poignet, bon j’ai envie qu’il s’éloigne ou pas. C’était préférable !

« Pourquoi tu t’énerves ainsi pour un câlin ? Tu ne vas pas en mourir ! Tu n’es qu’un con ! »

Un con incroyablement sexy mais alors vous pouvez rêver pour que je l’avoue…

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Je ne cesse de le fixer, le défiant sans sciller. Il me tape sérieusement sur le système à se croire au dessus de tout le monde. S'il respectait un peu plus mes envies, peut-être qu'on s'entendrait mieux. Le pire, c'est qu'il n'y a qu'avec Yixuan qu'il y a de la tension. Les autres font leur vie sans me poser de problèmes, ou me faire des câlins sans arrêt. Avec lui, je me sens comme un aimant qui l'attire sans arrêt, et ça me fait fuir, parce que parfois je pourrais me laisser bercer par un peu de douceur. Et pourtant, tout le monde sait que je ne suis pas affectueux. J'aime les gens sans pour autant passer mon temps à leur baver dessus.

Après ma remarque, il ferme la porte, et un sourire mauvais étire mes lèvres. Il semble perturbé depuis que j'ai retiré mon haut et mon dieu, ce que j'ai envie d'en jouer. Je le cherche du regard, le défie, et toujours avec ce sourire sadique sur le visage. Je ne devrais pas jouer avec ses nerfs, mais c'est plus fort que moi. On dirait que j'aime jouer avec le feu, mais surtout avec lui en fait. Il y a quelque chose de frustrant entre lui et moi, sans savoir ce que ça veut dire. Sauf que jusqu'à aujourd'hui, je suis toujours resté dans mon coin et il n'a jamais ouvert sa bouche. Il m'a de temps en temps fait deux ou trois petites remarques sur mon comportement, mais il n'est pas venu me prendre la tête directement dans ma chambre. Ça n'a jamais autant dégénéré. Mais je ne lâcherai pas le morceau, parce que je ne peux pas m'écraser devant lui, comme si j'avais vraiment quelque chose à prouver. Mais finalement, qu'est-ce que j'en ai à faire ?

Avoir un certain pouvoir de manipulation sur lui ne me rend que plus fort, et prompt à le défier. J'ai beau avoir fait du wushu, il est un petit peu plus grand et possède plus de force que moi. Allez savoir pourquoi et comment. De toutes façons, c'est ma conscience qui m'empêcherait d'utiliser ces techniques sur des gens que je connais. Ce ne serait qu'en cas de force majeure, et à l'extérieur. Je ne me vois pas faire le ninja, juste pour une petite dispute de rien du tout. Je change rapidement d'avis quand il saisit mon poignet, le serrant avec force, une grimace de douleur déforme mes traits. Je coince un coin de ma lèvre entre mes dents, histoire de ne pas geindre mais ma bouche redevient normale pour s'ouvrir légèrement de surprise, lorsque la main de Xuan se pose au milieu de mon torse, un frisson parcourant mon corps, faisant dresser les poils de mes bras. Mes yeux se posent immédiatement sur ce geste puis je les reporte dans ceux du leader, sans comprendre à quoi il joue réellement. Et cette douleur dans mon poignet, ma peau aussi serrée, mes muscles compressés …

« Non mais tu vas arrêter de faire le con ! » On se demande bien qui fait le con maintenant. À vrai dire, je ne l'ai jamais vu dans cet état, et j'espère que ce n'est pas moi seul qui l'ai mis dans cette rage. J'imagine qu'il doit avoir d'autres pressions derrière, comme le fait que l'on crèche en Corée du Sud en ce moment, alors que l'on passe le plus clair de notre temps en Chine d'habitude. J'essaie de retirer mon bras de sa poigne, mais rien à faire, il me tient bien. Merde, il va vraiment finir par me le broyer. « Pourquoi tu t’énerves ainsi pour un câlin ? Tu ne vas pas en mourir ! Tu n’es qu’un con ! » Je pouffe de rire, ironiquement, bien sûr. « C'est quoi ton problème ? » De nouveau, c'est un regard mauvais que je lui lance, et un petit sourire amusé. Parce que la réaction qu'il a eu quand j'ai retiré mon t-shirt ne m'a pas échappé. Ma main libre vient alors retrouver la sienne sur mon corps pour la retirer comme si elle était sale et impure, juste pour l'énerver un peu plus. « Je crois que TU est celui qui est énervé. » J'insiste bien sur le « tu » parce que malgré mon cœur qui bat de colère contre ma cage thoracique, je parais calme. Comme à mon habitude. Je ne suis pas le genre de personnes qui se laisse généralement intimider, mais il va un peu trop loin, et j'avoue être un peu réticent à le pousser encore à bout. Malheureusement, c'est dans ma nature de ne pas me la fermer. Parfois je devrais …

Je tente un pas en arrière pour tirer mon poignet, mais je me fais plus mal qu'autre chose. « Lâche moi maintenant, ça suffit ! » Je hausse un peu le ton, parce que je suis vraiment agacé par ses caprices, mais reste tout de même discret pour ne pas attirer la curiosité des autres. Ce serait bien ma vaine d'avoir des spectateurs.

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(tenue) Pourquoi étions-nous incapables de nous entendre ? Nous étions tous les deux les leaders du groupe, bon sang. On attendait de nous que nous soyons proches, que nous donnions l’exemple… enfin surtout de moi comme j’étais le plus âgé des deux. J’aurais voulu être le Xuan calme & réfléchi que je suis naturellement mais quand Sungjoo me rejetait ainsi, j’en perdais tous mes moyens mais surtout ma raison. Évidemment mon impulsivité m’avait encore mis dans une situation délicate. Nous nous faisons face, nous défiant du regard. Qui cèderait le premier ? Céder à quoi ? Mon regard se posa sur sa bouche, et je ressentis comme un creux au niveau de l’estomac. Pourquoi avais-je envie de l’embrasser pour qu’il arrête de me défier de la sorte ? Mes yeux descendirent sur son torse. Non mais j’allais vraiment mourir ! Cette nudité était une douce torture. Je ressentais des picotements dans mes mains, je voulais le toucher, le caresser… Non je ne devais pas penser ainsi ! J’étais venu mettre les choses au clair…

Malheureusement pour moi, Sungjoo avait une ascendance terrible sur moi… Le timbre de sa voix me donnait des frissons. Son regard me donnait seulement envie de l’enlacer et me blottir contre lui. BON SANG ! Je me donnais des baffes mentalement. Je devais cesser de penser ainsi… enfin surtout à ça ! Je n’étais vraiment pas ainsi avec les autres membres. J’agissais plutôt comme un grand frère, un peu trop bruyant parfois mais quelqu’un qui veillait sur eux. Sungjoo était le seul que je n’arrivais pas à cerner. Notre relation était étrange, une certaine frustration régnait entre nous depuis un certain temps. Je savais de mon côté que j’étais habité par des sentiments que je n’aurais pas dû ressentir pour lui. Je tentais de les étouffer mais c’était presque viscéral. J’avais bien conscience que je n’aurais pas dû commencer ce jeu dangereux en le prenant dans mes bras mais je ne pensais pas non plus craquer pour lui. Son rejet me frustrait encore plus car d’habitude il ne le prenait pas aussi mal. Cela me faisait mal pourtant je me préparai à ce genre de réaction…

En prenant son poignet, je ne savais pas ce que je cherchais à faire. Je voulais le retenir ou le repousser. Mon désir & ma raison se jouaient de moi. Je serrai plus que de raison, finalement je crois que je n’étais pas prêt à le repousser. Je voulais lui faire mal, je voulais qu’il souffre comme je souffrais. Évidemment Sungjoo ne pouvait pas comprendre la colère et la frustration qui m’habitaient. C’étaient elles qui me donnaient un peu de force aujourd’hui. Normalement il m’aurait maitrisé sans aucune difficulté. J’avais beau être plus grand, ma masse musculaire ne valait pas la sienne. Inconsciemment, mon pouce se mit à décrire de petits cercles à l’intérieur de son poignet. Je ne me rendis même pas compte de ce geste. Je posais une main sur son torse pour l’éloigner… sauf que je n’avais pas prévu de l’effet que cela me ferait. Je rendis un grand frisson me parcourir. Je voulais seulement le caresser. Je voulais qu’il soit à moi…

Mes paroles me semblaient vides et inutiles. J’avais plutôt l’impression de me parler plutôt que lui faire la morale. D’ailleurs en cet instant, je me demandais ce que je foutais dans sa chambre. Il aurait été préférable que j’aille m’enfermer dans la mienne… mais je n’aurais pas été seul longtemps. Sungjoo me mettait vraiment dans tous mes états, je ne pouvais pas contrôler toutes les émotions qui venaient m’assaillir. J’avais la désagréable impression que je me noyais dans l’attirance que j’éprouvais pour lui et la frustration que je ressentais car rien ne se passerait jamais entre nous… Non ? Je repris un peu mes esprits et lui demandais pourquoi il s’énervait pour un câlin de rien du tout ! J’étais si affreux que ça ?

« C'est quoi ton problème ? »

Sa question me prit au dépourvu et ma première réaction fut de vouloir lui dire que mon problème c’était lui. Bon sang ! Lui ! Lui ! LUI ! Qu’est-ce que j’avais bien pu faire au monde pour devoir supporter ce mec ? Pourquoi devais-je être autant attiré par le mec le plus désagréable qui soit ? Pourquoi fallait-il que je ressente ça pour un hétéro solitaire & agaçant ? Je devrais rajouter « sadique » à la liste de tous ses défauts ! Pourquoi avait-il posé sa main sur la mienne ? Oui je savais que je l’avais lancé un peu trop longtemps mais je ne m’étais pas rendu compte de mon immobilité. Quand il la retira comme si j’étais une chose hautement toxique, mon regard assombrit et vibra de colère. Il était sérieux ? Monsieur me considérait comme quelque chose de nuisible ? La colère et la rage reprirent immédiatement le dessus. Je voulais encore plus lui faire mal maintenant. J’avais l’impression de ne plus le voir.

« Je crois que TU est celui qui est énervé. »

Sa remarque fut accueillie par un sourire narquois. Évidemment tout était de ma faute. Quand il me demanda de le lâcher, je le fis brusquement avant de m’avancer vers lui. La distance minime entre nous me dérangeait plus désormais. Je n’étais plus le gentil & troublé Xuan. Je mourais d’envie de lui mettre mon poing dans la figure. Le défiant, je lui répondis :

« Tu vas encore jouer longtemps à la damoiselle vierge ? Un simple câlin et tu pars en vrille ! »

Sa réaction m’amusait que je me mis à rire. Croisant les bras sur ma poitrine, je reculais pour le regarder avec mépris.

« Tu es un pauvre type qui ne comprend rien. Tu agis de la même façon quand Yibo te demande des câlins ou WenHan ? Non ! »

Je savais que je devais avoir l’air d’être jaloux… mais c’était le cas. Je ne devais pas non plus mentir en cachant le faites que j’étais blessé par sa réaction vive envers moi. Ma respiration devenait plus haletante mais sous le coup de la colère, je n’arrivais pas à me contrôler. Mon regard était celui d’un prédateur près à fondre sur sa proie. Je voulais le faire souffrir…

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Nous sommes tous les deux leaders des UNIQ. Lui a ce rôle plus souvent que moi, parce que nous sommes plus souvent en Chine qu'ailleurs. Il est censé être plus mature que nous tous réunis, et comprendre un minimum les gens autour de lui. Mais je crois que ce détail lui a échappé. Il ne comprend rien à rien, et ne respecte pas ce que, moi, je veux. Par contre avec les autres, il est bien, il rigole etc, mais avec moi, il faut toujours qu'il essaie de me prendre dans ses bras, m'enlacer ou de me montrer son affection. Une affection bien étrange, parce que je n'ai pas l'impression qu'il soit aussi pot de colle avec Wenhan, Yibo ou même Seungyoun. Pourtant Yibo doit être le plus câlin et le plus affectueux de nous tous, comme un enfant qui a besoin de ses parents sans arrêt. Yixuan est le plus vieux, il ne devrait pas agir de la sorte.

J'ai commencé à l'éviter de plus en plus quand j'ai senti que les jeux sur scène devenaient trop sérieux. Notre fan service est très apprécié des fans et au début, c'était amusant. Aujourd'hui, c'est usant. Fatigant de ressentir autant de pression autour de mon cœur, et je ne sais absolument pas pourquoi je réagis comme ça. Si avant je râlais simplement quand il me surprenait avec ses étreintes, plus le temps passe, et moins je supporte cette proximité. C'est devenu une habitude de m'enfermer dans ma chambre, avec les écouteurs enfoncés dans les oreilles, à oublier les lives, les jeux, les émissions, le fan service, les fanmeetings, et tout le reste. Le meilleur moyen pour moi d'évacuer, c'est de chanter, quand je ne peux pas me défouler physiquement à cause des interdictions du manager ou de la fatigue. Il m'arrive même très souvent de le faire le soir, sur le balcon du salon, lorsque tout le monde dort, histoire de ne pas être dérangé.

Mais aujourd'hui, il dépasse les bornes. Il me détruit le poignet, en plus de ma confiance qui s'envole doucement, et je ne ressemble plus qu'à un animal sans défense devant sa prestance. Je pourrai très bien le coucher avec ce que j'ai appris, c'est un fait, mais j'ai encore un minimum de respect pour lui. Ce qu'il ne semble plus avoir pour moi. Il est complètement aveuglé par sa colère, qu'il ne réalise même pas ce qu'il fait. Il va trop loin. Beaucoup trop loin, et ça ne me plaît pas. Après ma première question, j'ai l'impression qu'il veut répondre. Son expression me prouve qu'il connaît la raison de son problème, qu'il la connaît même par cœur, qu'il l'a sur le bout de la langue, mais rien ne sort. Il reste muet, bien que son regard n'annonce absolument rien de bon. Je ne me sens pas en sécurité, mais ma fierté est toujours là, et mon regard noir ne fait que s'intensifier d'avantage.

Mon poignet me fait de plus en plus mal, et je ne peux m'empêcher de lui demander de me lâcher, parce que même en essayant de me dégager, je n'y arrive pas. Il me tient avec hargne, si bien que lorsqu'il le relâche brusquement, la douleur est aussi vive que s'il me le tenait encore. Je n'ai pas le temps d'observer l'état de ma peau qu'il enchaîne en s'approchant dangereusement de moi. « Tu vas encore jouer longtemps à la damoiselle vierge ? Un simple câlin et tu pars en vrille ! » Je le fixe, les sourcils haussés, les yeux écarquillés. Est-ce qu'il est juste sérieux là ? Je suis un peu dépassé par les événements, par la tournure de cette discussion. Il envenime les choses, et ça commence vraiment à me taper sur les nerfs. Ma réaction est apparemment drôle, car il se marre devant mon nez en se reculant, croisant les bras contre son torse.

La damoiselle vierge l'enverrait bien chier, s'il savait. Il me manque ouvertement de respect, alors que moi, je reste encore poli. Plus pour très longtemps parce que ses réactions exagérées me donnent juste envie de crier, de hurler, d'évacuer toute cette rage qui fait battre mon cœur à une vitesse folle. Si vite et si fort que j'en ai un peu de mal à respirer. « Tu es un pauvre type qui ne comprend rien. Tu agis de la même façon quand Yibo te demande des câlins ou WenHan ? Non ! » Je baisse les yeux avec un léger sourire. Il agit comme une personne jaloux, mais vu son comportement, parler avec lui ou même lui répondre ne rimera à rien. Il n'est plus lui-même. Pourquoi ? Je n'ai pas agi différemment de d'habitude. Ça fait déjà plusieurs mois que je suis froid et peu affectueux. Pourquoi aujourd'hui ? Je ne le comprends définitivement pas, et je crois qu'il ressent la même chose envers mon caractère. La pression autour de mon cœur se resserre, alors que je sens mes mains trembler. Je suis vraiment une personne calme, habituellement. Vraiment …

« Vas chier ! » Ces mots sont sortis sans que je ne réfléchisse plus longtemps. J'aurai pu enchaîner sur la conversation, sauf que je n'ai pas le courage de continuer cette conversation. Je veux juste qu'il sorte de ma chambre, parce que j'ai besoin d'air et d'espace. Il empiète sur mon temps libre et son regard a le don de faire dresser les poils sur mes bras. J'ai l'impression qu'il va me sauter à la gorge à la première occasion, mais tant pis. Il me cherche, il va me trouver. Un détail me revient en mémoire cependant. Il m'observe maintenant ? Comment sait-il pour Wenhan ? On ne se montre pas devant le groupe, et généralement, c'est le chinois qui vient me voir dans ma chambre pour me parler de tout et de rien. Ce serait même étonnant qu'il en parle à qui que ce soit, me connaissant. Comment Yixuan peut-il même le savoir ? « Attends … Tu m'espionnes ou je rêve ? Depuis quand un leader doit se mêler de la vie privée de ses membres ? Tu es pire qu'un paparazzi ! » Il m'énerve autant qu'il me frustre. Je me mets dos à lui, passe nerveusement ma main dans mes cheveux, pour tenter de les placer en arrière et balance mon t-shirt sur mon lit. Je suis pourtant quelqu'un d'ordonné, mais là, je ne veux pas y penser. Je m'avance vers la porte fenêtre de ma chambre pour poser mon avant-bras sur la vitre froide, essayant d'oublier la présence désagréable dans la pièce, puis mon front rencontre la peau nue de mon avant-bras. Je ferme les yeux quelques instants pour reprendre un rythme cardiaque normal, mais Yixuan n'a pas l'air de vouloir me laisser tranquille.

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(tenue) Mon comportement avec Sungjoo était franchement discutable, je m’en voulais de ne pas être aussi attentif à son bien-être. Je me préoccupai plus des autres membres que je chouchoutais comme des enfants, bien que parfois je redevienne un gamin avec eux. Sungjoo n’avait pas besoin d’être couvé, il avait ce côté sûr de lui & viril qui ne me donnait pas envie de le protéger. Non ! Je me comportais plutôt comme un homme égoïste en lui demandant une affection qu’il n’était pas capable de me retourner. Je le voyais plus comme mon égal, car il était aussi le leader. J’avais besoin d’avoir une personne de « mon niveau » pour ne pas devenir dingue mais aussi pour pouvoir partager mes responsabilités. Malheureusement, je n’avais pas réussi à installer cette relation avec lui. Je l’avais trouvé immédiatement adorable avec son beau sourire, j’espérais être proche de lui sauf que j’avais seulement réussi à le faire fuir.

Notre relation se dégradait ces derniers temps. Je me doutais bien que j’étais le fautif dans toute cette histoire. Si je n’avais pas eu l’esprit embrouillé par l’attirance que je ressentais pour lui, je l’aurais peut-être mieux traité. J’aurais en tout cas fait attention à ses désirs. Non ! Je cherchais seulement à combler la distance qui existait entre nous en lui faisant toujours des câlins. C’est vrai que nos fans appréciaient beaucoup ses démonstrations, mais finalement celui qui s’était fait prendre au piège c’était moi. C’était bien la première fois que j’étais autant attiré par un homme… Sungjoo me rendait complètement dingue. Parfois je me disais que je devrais prendre du recul… mais réellement en allant m’exiler en Chine auprès de ma famille ainsi j’étais certain de ne plus le voir. La tentation serait moins forte, peut-être finirait-elle par disparaitre.

Aujourd’hui je ne pensais pas du tout ainsi ! J’étais comme un lion en cage qui ne savait pas comment libérer toute l’énergie qu’il avait en lui. Les membres avaient dû me prendre pour un dingue quand j’étais parti derrière Sungjoo pour régler cette histoire une bonne fois pour toute. Cela ne m’arrivait pas d’habitude de m’énerver de la sorte mais là… je ne savais pas ce qui me prenait. Enfermés dans sa chambre, nos échanges étaient pleins d’amertume et de colère. Il se montrait plus calme que moi. Je l’admirais car je n’avais jamais su cacher mes sentiments. Je ne sais même pas comment il ne comprenait pas qu’il m’attirait. Il devait être aveugle ou tellement hétéro qu’il s’en fichait. C’est aussi son calme qui me rendait encore plus fou de colère. Comment pouvait-il prendre les choses sans réagir ? Quand il me demande ce qui m’énerve ainsi, je meurs d’envie de lui dire que c’est lui qui me rend dingue ! Maintenant est-ce que cela changerait quelque chose ? Je n’en étais pas certain. Je préférai donc rester silencieux. Mon regard devait parler pour moi… Sungjoo n’avait qu’à décrypter !

Notre discussion tourne vraiment au ridicule. Je lui reproche des choses parce que je suis frustré, j’aurais aimé que notre relation soit plus complice, que je puisse aussi me reposer sur lui, évacuer mon stress. Mes ambitions pour notre relation étaient trop élevées. Je me rendais bien compte que c’était moi qui avais créé cette tension entre nous. Nos échanges étaient de plus en plus risibles. Je me tenais devant lui à m’énerver alors que lui restait si calme. Je lui reprochais de jouer à la demoiselle vierge puis de ne pas être compréhensif car il acceptait les marques d’affection des autres mais pas les miennes. Normalement je n’étais pas une personne jalouse… mais avec lui… je le voulais pour moi… pour moi, seul.

« Vas chier ! »

Cette phrase toute simple était comme une gifle, bien méritée. Je restais muet devant cette remarque. Il était vrai que je poussais le bouchon un peu trop loin mais je ne m’attendais pas à ça de sa part. Mes yeux sont devenus tout rond comme des soucoupes. Je tentais de me remémorer la dernière fois où je l’avais vu dans cet état… mais impossible ! Une partie de moi voulait s’excuser pour mon comportement mais l’autre, celle qui était frustrée, souhaitait seulement qu’il s’énerve encore plus car ainsi il faisait attention à moi. Mon attitude était purement égoïste mais aussi masochiste mais que voulez-vous ? Quand on sait que la personne qui vous attire ne ressent rien pour vous, on tente quand même d’attirer son attention. Je m’étais enfermé dans un cercle vicieux, qui ne me rendait même pas heureux. Il était vraiment temps d’agir ! Au moment où je comptais lui dire qu’il allait être heureux car il n’aurait bientôt plus besoin de m’avoir sur le dos. Sungjoo me mit au pied du mur concernant sa relation avec Yibo et WenHan. Le pire dans tout cela ? J’avais tenté un coup de poker avec WenHan ! Je ne savais pas quelle était leur relation. C’était par pure jalousie que je lui avais lancé une telle remarque. Je l’avais aperçu une fois ou deux entrer dans la chambre de Sungjoo mais c’était tout. Pourquoi lui avais-je dis une telle chose ? Je rejetais la tête en arrière et me cognait l’arrière du crâne sur la porte. Mon cœur me faisait mal ! Il fallait vraiment que je mette fin à tout ça… pour lui… pour moi.

Ne lui répondant pas, je fixais le plafond en me demandant comment lui annoncer que c’était bon j’abandonnais. Je baissais les bras. Il ne voulait pas que l’on soit ami ou proche, je ferai avec… enfin pour encore quelques temps. Quand je reportais à nouveau mon attention sur Sungjoo, je le vis devant sa porte-fenêtre, appuyé contre celle-ci. Il me tournait le dos. Mon dieu qu’il était beau ! Mon cœur s’affolait devant cette vision. Je ne savais pas quoi faire. Mon corps décida pour moi. Je parcourus la distance, certes minime parce que sa chambre ce n’était pas Versailles non plus, rapidement. Je me retrouvai derrière lui. Je le pris par l’épaule et l’obligeai à me faire face. Sans réfléchir et sans savoir ce que j’étais en train de faire, je lui attrapai les cheveux. Je n'allais pas lui arracher non plus, je voulais seulement qu'il soit à ma hauteur, qu'il me regarde. Plongeant mon regard dans le sien, j'écrasais mes lèvres sur les siennes...

i just want to scream

Pour dire vrai, je ne sais pas comment nous en sommes arrivés à ce stade. J'ai toujours été une personne solitaire, bien qu'aimant la foule et le bruit, je ne suis pas du genre affectueux ou même démonstratif. J'espère que l'on me comprenne implicitement, par des gestes ou même certaines phrases, lesquelles contiennent mes réels sentiments, cachés entre les lignes comme on dit. Wenhan a été le premier à me cerner, et a prendre ma situation en compte. Quand on m'a nommé leader coréen, je n'ai pas spécialement été d'accord. Parce que ça engage beaucoup de responsabilités et que je ne voulais pas m'impliquer avec tout le groupe. Finalement, j'ai créé un minimum de liens avec tout le monde, sauf avec Yixuan. Oh bien sûr, au début, nous étions à l'aise ensemble, et bien que je ne souriais beaucoup que sur scène, parfois je prenais part à leurs sujets de conversation.

Mais Yixuan est devenu plus proche, plus tactile avec moi et j'ai fui. Tout simplement. J'ai pris la fuite, parce que je n'avais pas l'habitude de ce genre de marques d'affection, surtout devant autant de personnes. Même devant Yibo, Seungyoun et Wenhan, je me sens gêné, embarrassé, je ressens un malaise au plus profond de moi, et d'autant plus depuis qu'ils ont dit à toute la télévision qu'on était un vrai couple au sein du groupe. Ça m'a détruit, cassé mon image et les fans ont commencé à balancer des commentaires très désagréables sur les réseaux sociaux. Certains aimaient ça, d'autres beaucoup moins. Mes parents eux-mêmes ne sont pas très d'accord avec les rumeurs à notre sujet, malgré le fait que je les rassure à ce sujet : il n'y a absolument rien entre Yixuan et moi, nous ne sommes même pas amis. Le mot qui nous définirait le plus ? Des inconnus. Du moins, de mon point de vue, je passe souvent à côté de lui en faisant exprès de ne pas le voir, sans penser que ça puisse le blesser. Je crois qu'on manque de communication, mais s'il pense qu'en venant me gueuler dessus, je vais réagir ou arranger mon cas, il se goure sur toute la ligne.

Je suis quelqu'un qui se braque facilement, si l'on me force à faire quelque chose ou si l'on m'agresse. J'ai vraiment beaucoup de mal avec le fait que les gens ne savent pas discuter du problème calmement, sans s'énerver ou être mauvais. Parce que je ne le suis pas, et que je reste poli dans tous les cas. Sauf aujourd'hui. Je crois que c'est une des rares fois où j'ai envoyé balader une personne sur ce ton. « Vas chier ! » Je n'avais encore jamais parlé de cette façon à quelqu'un, et cela me fait sentir coupable. J'ai envie de m'excuser, mais ma fierté mal placée me crie, me hurle de garder la bouche fermée, parce qu'il l'a bien cherché. Mais ma conscience en souffre, et je n'aime vraiment pas manquer de respect à qui que ce soit. Surtout à Yixuan, que je côtoie plus ou moins tous les jours. Un inconnu, ça ne me dérangerait pas, et encore … Mais ne viens-je pas de penser que nous étions tous deux des inconnus l'un pour l'autre ?

En vérité, je n'ai jamais su comment prendre les marques d'affection du rappeur chinois. Si je devais juste les accepter sans broncher, les considérer comme amicales, ou les ressentir autrement. Parce que j'observe les gens et leurs façons d'être avec les autres. Yixuan offre des câlins etc, mais je ne me suis jamais senti comme les autres justement. J'avais l'impression d'être précieux pour lui, et c'est encore une raison de plus qui m'a fait prendre la poudre d'escampette. J'ai peur de comprendre, de réellement ressentir qu'il a besoin de moi. Parce que je pourrais très certainement en devenir dépendant. Je n'ai jamais connu ce sentiment, être la personne importante pour quelqu'un, être unique. Ironie du sort vu le nom du groupe, mais la solitude a été ma sortie de secours, la bulle qui m'a fermé à tous sentiments inutiles. L'amitié a réussi à percer cette coquille, mais l'amour, le fera-t-il un jour ? J'en ai sérieusement un doute.

Perdu dans mes pensées, je fixe sans le voir la vue impressionnante que l'on a depuis nos fenêtres. Une vue sur le jardin de la résidence, mais aussi d'un bon bout de la ville, même si l'on n'est pas si haut que ça. Ce n'est pas l'immense building que l'on habite en Chine, mais je préfère cette hauteur que celle d'une trentaine d'étages. Cinq, c'est assez raisonnable et peu angoissant. Même si les endroits fermés ne me mettent pas à l'aise, les grands espaces me laissent respirer. C'est aussi pour cela que je demande souvent une chambre tout seul, parce qu'avec quelqu'un, un deuxième lit, le double de vêtements, et parfois beaucoup de désordre suivant la personne, j'étouffe. Mon cerveau ne se reconnecte qu'au moment où mon épaule est tirée en arrière brusquement et que des lèvres pressent les miennes. Mes cellules nerveuses se sont éteintes, je ne réagis même pas, mes yeux écarquillés au maximum. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je reste dans ce bug total durant de bonnes secondes, le temps que je remette la situation dans son contexte. Yixuan. Un baiser. Le leader. Nos lèvres. Un membre de mon groupe. Ses lèvres. Un homme. Cet homme. Yixuan. Qui m'embrasse.

Je pose mes mains à plat sur son torse et le pousse de toutes mes forces. Je ne comprends pas. Pourquoi ? Comment ? C'est allé si vite, je n'ai pas eu le temps de … Qu'est-ce qu'il vient de faire ? Comment est-ce possible ? Je ne peux pas accepter ça, je ne peux pas … « MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS ? » Dire que je suis surpris serait un euphémisme. Je suis dans la confusion totale. Je prends conscience trop rapidement qu'il vient de m'embrasser. Un homme vient de m'embrasser. Yixuan vient de m'embrasser. Mon visage doit avoir pris les couleurs d'un champ de coquelicots tant je ne sais plus quoi faire, ni quoi penser ou même où me mettre. Je suis désemparé, déstabilise, effrayé. Mon cœur bat comme un fou alors que ma main vient recouvrir ma bouche, comme si je venais de me vendre. De dire quelque chose que je vais regretter toute ma vie. Alors que je n'ai absolument rien dit de dramatique ou de bizarre. « pourquoi … ? » Ce mot n'est qu'un pauvre murmure, et ma bouche cachée par ma main, je ne sais même pas si le leader l'a entendu. Je ne réfléchis plus, mon cerveau vient de dérailler. Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai perdu mon sang froid. Yixuan vient de me faire perdre mon sang froid et mon calme. En une seule petite fraction de seconde. Je le fixe, le regard confus, perdu, sans comprendre ce qui l'a poussé à agir de la sorte. Je ne me sens pas bien, je veux fuir. LE fuir.

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(tenue) Comment pouvait-on dire que la vie était un long fleuve tranquille ? J’avais dû louper la bonne branche aquatique car mon existence n’était pas franchement rose, paisible & amusante. Certes je n’allais pas me plaindre sur mon statut d’idole, bien que ce ne soit pas toujours facile à assumer. Je faisais quelque chose qui me plaisait donc pour ce point-là je pourrais être d’accord. En revanche côté vie sentimentale, je me faisais avoir royalement !!!! Mon premier amour avait été une fille cruelle, un amour à sens unique. Je la soupçonnais toujours d’avoir su que je craquais pour elle mais elle en jouait. Ensuite… bah j’étais allé de déception en déception. Maintenant ? Je ne pensais pas un jour souffrir autant en aimant quelqu’un. Je ne m’étais pas non plus attendu à éprouver une forte attirance pour un homme. Cette révélation m’était un peu tombée dessus comme ça. Je ne pouvais pas renier ce que je ressentais, puis ce n’était pas dans ma nature alors je tentais d’accepter la situation. Est-ce que cela aurait été plus facile si l’autre personne n’était pas Sungjoo ? Je ne saurai pas quoi vous répondre. La vie avait décidé que ce soit lui…

Contrairement à ce que je pensais en ce moment, je savais qu’il n’était pas une mauvaise personne. Il ne fallait pas que je le diabolise trop car ce n’était pas lui rendre service. Il était un homme avec des qualités et des défauts sauf que maintenant, en cet instant précis, je ne voyais que ses défauts. Ma frustration née de l’attirance que j’éprouvais pour lui & du faites que j’avais la sensation qu’il jouait un double jeu était devenue ingérable. Je savais bien que si sur scène il acceptait mes marques d’affection, c’était uniquement pour faire plaisir aux fans. C’était moi qui n’étais plus objectif sur la situation. Je ressentais le besoin d’être avec lui, de plus en plus, et je m’étais plongé tête baissée dans ce fanservice en espérant que cela comblerait mon besoin de lui. Malheureusement cela avait eu l’effet inverse. J’étais maintenant dans une situation délicate car je m’énervais après lui alors qu’en soi il avait parfaitement raison. Je ne le respectais pas, je ne tenais pas compte de ses envies. Je me sentais franchement égoïste. Il fallait vraiment que je sois remis à ma place sinon je ne pensais pas que je comprendrais que j’étais un vrai boulet pour lui.

En entrant dans sa chambre, je croyais vraiment contrôler la situation mais tout avait basculé en quelques secondes. Sungjoo était resté calme, pourtant on ne pouvait pas dire que j’étais agréable avec lui. Je me tenais dans son espace personnel en lui criant dessus. Si ma maman me voyait agir ainsi, elle m’aurait déjà frappé en me disant que ce n’était pas ainsi qu’elle m’avait élevé. Elle avait parfaitement raison ! ARGH ! Pourquoi n’était-elle pas là pour recadrer son fils ? Ma petite maman n’était pas d’accord concernant notre relation de « couple » en public alors si elle apprenait que son fils était vraiment attiré par un autre homme… elle serait capable d’en mourir. Je me retrouvais coincé. Je n’avais personne à qui me confier. Je devais supporter mon rôle de leader, faire comme si tout était normal auprès des membres alors que je crevais d’envie de plus avec Sungjoo. Parfois je me disais que j’étais trop vieux pour qu’elle continue à contrôler ma vie, sauf que je n’arrivais pas à m’affranchir de son influence. J’étais encore un bébé !

Je ne saurais pas expliquer ce qui me passa par la tête quand je vis Sungjoo appuyé contre la fenêtre. Sa silhouette magnifique me donnait seulement envie de poser mes mains sur lui. Je voulais pouvoir passer mes bras autour de lui, fermé les yeux & oublié tout l’espace de quelques instants. C’était probablement ce que j’aurais dû faire. Je lui aurais soufflé de ne rien dire, de me laisser faire quelques secondes. Non au lieu de ça ! J’avais cédé à la tentation. Je l’avais obligé à se retourner puis plonger son regard dans le mien avant de l’embrasser. Ma main passée dans ses cheveux pour éviter qu’il se dérobe à mon geste. C’était complètement débile ! Sungjoo me repoussa. Quand je repris conscience de mon environnement, je compris que j’avais agi sur un coup de tête. Je n’osais pas le regarder car je ne voulais pas voir sur son visage toute l’horreur que je devais lui inspirer. Mon cœur s’affolait tellement que mes oreilles bourdonnaient. Je mis quelques secondes à remarquer que je retenais ma respiration.

« MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS ? »

Oh Sungjoo ! Si je savais seulement pourquoi j’avais succombé ainsi à mon envie… Je gardais mes yeux baissés, fixant le sol comme si c’était la chose la plus intéressante dans cette pièce. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je me sentais honteux de lui avoir volé ce baiser. J’avais bien ressenti que Sungjoo n’avait pas du tout envie de m’embrasser. Cela me crevait le cœur mais je ne m’étais jamais attendu à ce qu’il soit sensible à ce que je ressentais.

« pourquoi … ? »

Si le silence ne régnait pas dans la pièce, jamais je n’aurais pu entendre sa question. Que voulait-il que je lui réponde ? Il voulait la vérité ou entendre seulement ce qui le rassurerait ? Je ne pus retenir un soupir. Qu’allais-je faire ? Je venais sans me rendre compte de mettre de en péril notre groupe mais aussi l’équilibre fragile qui existait entre nous deux. A l’avenir, tout le monde remarquerait que Sungjoo me détestait & que je souffrais. Je relevai la tête péniblement, les épaules voutées. Mon regard devait refléter toute la douleur qui m’habitait en cet instant. J’étais irrémédiablement attiré par cet homme, qui n’éprouvait rien pour moi. Je venais de me dévoiler. Je m’étais exposé à lui. Il pouvait m’anéantir par un simple geste ou une parole.

« tu veux vraiment que je te le dise ? tu ne te doutes de rien ? »

Ma voix était presque un murmure, une plainte. C’était comme si je lui demandais : est-ce que tu peux m’achever s’il te plait ? Son attitude me faisait très bien comprendre que je lui inspirais de l’horreur et j’étais tombé sous le charme d’une personne qui ne m’aimerait jamais. Mon karma était franchement mauvais !

i just want to scream

En ce moment-même, je ne suis plus capable d'esquisser un seul geste. Je suis paralysé par ce qui vient de se produire. « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? » Cette question tourne en boucle dans ma tête, sans qu'aucune réponse ne me convienne. Aucune réponse ne parvient à expliquer ce comportement. Il n'aurait pas du faire ça, mais c'est bel et bien arrivé, et j'ai encore cette sensation sur mes lèvres. C'est arrivé si vite, je n'ai pas eu le temps de réagir, le repousser avant, ou même l'empêcher de faire ça. Je n'ai même pas senti qu'il s'approchait, je n'ai rien vu arriver, et j'en suis perturbé. Troublé. Paumé. Complètement perdu par le retournement de la situation.

Il y a encore quelques minutes à peine, nous nous détestions, nous nous manquions de respect, alors que je tentais de garder mon calme, lui ne se retenait pas de me fixer avec mépris et maintenant … Et maintenant quoi ? Je ne parvenais même pas à mettre de mot sur notre relation, et voilà qu'elle vient de dépasser un cap inattendu en seulement quelques secondes. Nous n'avions pas de liens, ni psychologique, ni amical, ni sentimental, mais là, nous sommes passés de rien à un rapprochement physique. Putain, il vient de m'embrasser, je n'y comprends rien. Pourquoi mon cœur me donne l'impression d'avoir sauté d'un pont de quarante mètres de hauteur ? J'ai le vertige, j'ai peur, je cherche un point où poser mes yeux, mais rien n'y fait, je suis toujours dans le vague, essayant de trouver une réponse. Qui sait ? Peut-être qu'elle va m'apparaître comme un mirage, un signe divin.

Le pire dans l'histoire, c'est qu'il m'ait déjà arrivé de faire des rêves étranges concernant ma relation avec Yixuan. Bien que nous n'ayons pas de liens particuliers au quotidien, il m'arrive parfois, et même de plus en plus souvent, de le retrouver dans mes rêves. Ce sont des histoires bizarres, et parfois hors contexte, mais rien qui ne me déplaise vraiment au fond. Même si généralement, je suis de mauvaise humeur quand ça arrive. Le dernier en date remonte à la nuit dernière. Ce qui explique également mon humeur massacrante de la journée, et fort heureusement, que je suis un plutôt bon acteur, bien qu'amateur, et que je peux sourire et faire craquer les fans sur scène. La nuit dernière … J'ai ressenti tellement de frustration lorsque j'ai entendu du bruit derrière la porte de ma chambre, je voulais que ce rêve continue, qu'il ne se finisse même jamais. Étant encore très peu habitué à la constitution de l'appartement, j'ai du mal à m'habituer à la disposition. Je possède la première porte à gauche, alors qu'en Chine, je dors dans celle du fond. Je ferme les yeux quelques secondes pour essayer de chasser les images de ce rêve énervant mais rien à faire. J'ai l'impression de sentir réellement ses mains sur mon corps, et les battements de mon cœur s'accélèrent considérablement.

Mais quand mes paupières s'abandonnent, me laissant voir en face de moi, et que je me rends compte que j'ai toujours ma main sur ma bouche, je me souviens de ce qu'il vient de se produire. Yixuan vient de m'embrasser, et la sensation est bien différente de celle de mon inconscient. Car ses lèvres sont bien mieux que ce que j'ai pu imaginer pendant mon sommeil, et l'envie de recommencer me brûle le cerveau. « tu veux vraiment que je te le dise ? tu ne te doutes de rien ? » Je coince ma lèvre inférieure entre mes dents. Je ne m'attendais pas à ces deux questions, et ça a eu le don de me faire paniquer. À son tour, ses mots n'étaient que des murmurs, mais je venais d'entendre parfaitement ces phrases. Que répondre ? Est-ce que je veux savoir ? Non, absolument pas. Je refuse de savoir, je ne suis pas apte à l'écouter, parce que j'ai peur. Peur de connaître la vérité sur toutes ses attentions, ses câlins et ses regards. Effrayé à l'idée qu'il puisse être attaché à une personne telle que moi. Je ne fonctionne pas comme tout le monde. Mon univers est particulier, je suis difficile à atteindre et je ne voudrais pas qu'il se fasse de fausses idées.

Mais à quoi je pense ? Je baisse les yeux, parce que je ne sais absolument pas quoi faire de nos réactions et agissements. Ma main sur ma bouche vient toucher mes lèvres du bout des doigts. Je ne les effleure pas, non, je les caresse franchement, comme si je voulais me souvenir encore de cette sensation. Pour la ressentir de nouveau, il n'y a pas trente six solutions, après tout, il est inutile de réfléchir. Je fais toujours ce que je veux, quand je veux. C'est donc armé de mon courage que je m'avance vers lui, confiant. Je suis conscient de ce que je vais faire, de ce que je m'apprête à faire, de ce que ça pourrait engendrer mais tant pis. On n'a qu'une vie. Je l'attrape vivement par le col de sa chemise blanche et l'embrasse brusquement à mon tour. J'ai l'impression que l'on joue au chat et à la souris, et j'en ai marre. S'il m'a embrassé, c'est qu'il le voulait. Si je l'embrasse, c'est que je le veux. Ça s'arrête là, il n'y a pas à réfléchir plus longtemps ou à chercher plus loin que nécessaire.

Après un échange en surface, je m'écarte très légèrement de lui, le temps de le regarder. De voir son expression, et de lui balancer un sourire plus que charmeur. De nouveau, je rompt la distance entre nos corps et le colle bien plus que de raison. Mon souffle se répercute contre son oreille, et je m'amuse presque à le faire exprès « ne me pose pas de questions … Yixuan » Je ne chuchote pas ces mots, mais je ne les dis pas non plus à voix haute. J'ai utilisé un ton sensuel pour prononcer son prénom, mais avant même qu'il ne me réponde, je plonge mes yeux dans les siens, avant de les fermer avec lenteur, déposant ma bouche sur la sienne une seconde fois de ma propre initiative. Cette fois-ci, on ne se gêne plus pour exprimer notre frustration. Mes mains glissent le long de son torse pour se retrouver derrière son cou, me rapprochant encore un peu plus de lui, mon torse nu caressé par le tissu de ses vêtements. Je ne veux pas savoir si ce que nous faisons est bien ou mal, parce qu'un signal lumineux m'alerte que je m'embarque dans un jeu dangereux. À l'instant présent, je ne pense qu'à une chose : ressentir les caresses de Yixuan.

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(tenue) Comment un simple geste pouvait-il avoir autant de conséquence ? Il ne fallait quand même pas minimiser ce baiser car cela signifierait que ce n’était rien… et évidemment ce n’était pas le cas surtout pour moi. Ce baiser voulait dire beaucoup de choses pour moi. Je venais de franchir l’une de mes limites, je m’étais souvent dis que jamais je ne l’embrasserai. Je ne voulais pas voir sur son visage les signes évidents de son dégoût pour moi. Malheureusement je n’avais pas été capable de tenir cette promesse. Une partie de moi ne voulait plus retenir les sentiments que Sungjoo m’inspirait mais l’autre partie ne cessait de me rappeler que céder à la tentation pourrait me causer plus de peine qu’autres choses. Aujourd’hui, en cet instant, je n’avais envie d’écouter seulement mon cœur.

Pourquoi ? La question était pourtant si simple mais y répondre me semblait insurmontable. Je ne pouvais pas lui faire une déclaration car pour le moment je n’étais pas certain d’éprouver ce genre de sentiments pour lui. Je savais uniquement que mon baby leader m’attirait plus que de raison. Lorsque je fermais les yeux, il venait hanter mes rêves. Quand je travaillais mes compositions, mon esprit finissait toujours par divaguer vers lui. Travailler avec lui était même devenu pénible car tous mes sens étaient plus que conscients de sa présence. Même en cet instant, j’avais vraiment la sensation de pouvoir savoir où il se trouvait dans la pièce tellement mes nerfs étaient à fleur de peau. En revanche je ne saurais pas dire ce qu’il faisait car il aurait fallu que je lève la tête pour une telle chose… et c’était au-dessus de mes forces. Mon cœur battait fort mais est-ce par ce baiser ou par la peur du rejet ? Je ne saurais vous le dire !

La tête toujours baissée, les yeux rivés au sol, je me mordais la lèvre inférieure. Je la mordillai comme pour effacer les traces de ce baiser. Mes lèvres ressentaient encore la présence des siennes. Certes mon baiser avait été plutôt brusque mais la douceur de ses lèvres l’avaient rendu doux. Je ne pouvais pas dire que je ne voulais pas recommencer mais évidemment que je ne lui sauterai pas dessus. Sungjoo me détestait déjà assez comme ça ! Maintenant je comprenais mieux ce que Léonardo Dicaprio avait ressenti quand le Titanic faisait naufrage. J’avais la désagréable sensation de me noyer. Je voulais tellement retrouver cette sensation de ses lèvres sur les miennes que je ferai tout pour avoir à nouveau cette opportunité.

Le silence de Sungjoo me mettait encore plus mal à l’aise. Je voulais faire demi-tour et je comptais m’enfuir car je ne me sentais pas capable de supporter sa présence plus longtemps. Mon corps refusait de quitter cette pièce comme s’il savait que notre dispute n’allait pas s’arrêter maintenant. Pourquoi avais-je franchi cette porte tout à l’heure ? J’aurais mieux fais de m’abstenir ! Je venais en quelques paroles & un geste de détruire un fragile équilibre. Sungjoo pourrait probablement faire illusion devant les autres et nos fans… mais moi ? En étais-je capable ? Perdu dans mes pensées, je ne me rendis pas immédiatement compte que Sungjoo avait bougé. Je me rappelle seulement de ses mains autour du col de ma chemise puis de ses lèvres sur les miennes. Surpris par son geste, j’ouvris grand les yeux mais ne le repoussais pas. Pourquoi ? Je voulais tellement l’embrasser que j’aurais été vraiment idiot de faire une telle chose. En revanche je suis comme un piquet. Les bras le long du corps, debout, je reste planté comme un idiot. Je ne m’attendais pas à une telle réaction. Quand je me dis que je devrais profiter de cet instant, il s’écarte. MERDE ! J’ai encore loupé le coche ! Je reste figé… Qu’est-ce que je dois faire ?

Lorsque Sungjoo s’écarte, je lève un regard timide vers lui. Mon cœur bat si rapidement et si fort que j’avais l’impression que tout le monde peut l’entendre. Qu’est-ce qui vient de se passer ? Instinctivement je me mords la lèvre inférieure. Je ne veux pas perdre cette sensation sur sa bouche. Je ne sais pas s’il m’embrassera une nouvelle fois alors j’en profite. Ce sourire… Oh mon dieu ! Avait-il compris que je ne pouvais pas y résister ? Je le regardais en cherchant à comprendre ce qui se passait mais d’un autre côté je n’avais pas franchement envie de réfléchir. Sungjoo m’embrassait alors au diable tout le reste !!!!

« ne me pose pas de questions … Yixuan »

Mon cerveau s’était probablement déconnecté ou avait cessé de fonctionner quand il était venu se coller à moi. Je passais les doigts dans les œillets de son pantalon. Sa voix me donna des frissons tout le long de la colonne vertébrale. Je sentis même les poils de mes bras se dressés. Il voulait que je meure ou quoi ? Il prenait un malin plaisir à me mettre dans cet état ? Je me reculais légèrement pour le regarder. Je cherchais à comprendre pourquoi il me demandait une telle chose puis je me souviens que j’aurais voulu faire la même chose au lieu de l’embrasser brutalement. Puisqu’il ne voulait pas que je lui pose des questions, je ne le ferai pas bien que l’envie était là. En même temps je n’ai pas franchement le temps de réfléchir ou parler qu’il se penche vers moi… Allait-il m’embrasser à nouveau ? Que se passait-il ? Lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, mon cerveau se met en mode « off ». Mes lèvres suivent les siennes comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Mes mains remontent doucement le long de son dos. Mes doigts frôlaient son dos légèrement. Les siennes se trouvaient désormais derrière mon cou. La distance qui semblait infranchissable quelques minutes auparavant est inexistante en cet instant. Je me fichais royalement de savoir s’il agissait ainsi plus par provocation ou pour d’autres raisons. Je voulais seulement qu’il soit à moi…

Mes mains continuèrent de remonter dans son dos avant de venir lui caresser la nuque doucement. L’une d’entre elle lui emprisonna la nuque pendant que l’autre descendait et remontait dans son dos. Elle effectuait un ballet lent et délicat. M’écartant de lui légèrement, je tentais de reprendre ma respiration. Je le regardais pendant que j’essayais de retrouver un peu de calme. Mon cœur battait si vite ! Mon corps était toujours collé au sien comme s’il ne voulait vraiment pas s’éloigner de lui. Je posais mon front sur le sien. Ce baiser me chamboulait vraiment mais je ne voulais penser à rien d’autre qu’à lui ! Je ne savais pas ce qui se passerait demain ou dans quelques heures mais je comptais bien profiter de l’instant présent. Je penchais doucement la tête pour embrasser d’abord ses lèvres avant de descendre sur sa mâchoire sur laquelle je fis pleuvoir de petits baisers. Je continuais ma descente en l’embrassant dans le cou. La main qui parcourait son dos lui caressa le torse. Remontant doucement, je crus que j’allais mourir. Dire que j’avais rêvé de cet instant peu de temps avant… Mon cerveau me disait de ne pas jouer avec le feu mais franchement je n’avais pas envie de penser à quoique ce soit maintenant. Je voulais profiter de cet instant… Cet instant où Sungjoo m’appartenait…

i just want to scream

Il n'y a pas de fumée sans feu comme on dit, n'est-ce pas. Il a cherché le premier, alors il ne devrait pas se plaindre de la suite. La demoiselle vierge va lui montrer de quoi elle est capable, puisqu'il a l'air de me prendre pour une sainte ni touche. Or, ce n'est pas dans ma nature de rester à rien faire. Tout ce que je veux, je l'obtiens, et c'est ainsi depuis que je suis une idole. Cela m'a peut-être monté à la tête toute cette popularité, mais je m'y sens bien. J'ai trouvé un environnement qui me plaît et dans lequel je suis à l'aise, pourquoi s'en priver ? De plus, il est rare que les célébrités supportent la vue des fans et le peu de tranquillité qu'elles peuvent avoir au quotidien, moi, ça ne me gêne absolument pas. Ce sont les aléas de la vie d'une star, et j'en avais conscience avant de m'engager là-dedans.

Aujourd'hui, me voilà chanteur principal dans un jeune groupe chinois, qui me donne également l'opportunité d'être connu en Corée du Sud, de par nos nombreuses performances. J'ai beaucoup de mal à parler chinois, ce qui fait que j'alterne parfois entre les deux. C'est une langue très compliquée, notamment dans les accents et l'écriture. Mais je commence doucement à m'y faire … Mais revenons au cas présent. Mes lèvres contre celles du leader des UNIQ, dans ma chambre, nos corps l'un contre l'autre. Sa chaleur m'enveloppe, me donnant des frissons exquis sur ma peau. Je ne la vois pas, mais je peux sentir la chair de poule envahir chaque parcelle de mon corps dénudé. Les poils de mes bras sont au garde à vous, c'est presque comme s'ils me faisaient mal.

J'ai glissé mes mains sur son torse, prenant mon temps, caressant son corps masculin et légèrement plus grand que le mien. En chemin, je m'attarde sur ses pectoraux, sous lesquels je peux ressentir dans mes veines les pulsations de son cœur. Il bat vite, fort, et cela ne me donne que plus de confiance en moi. Mes doigts continuent leur ascension sur sa nuque, que je caresse lentement avant de joindre mes phalanges de chacune de mes mains ensemble. De cette façon, c'est comme si Xuan était emprisonné par mon étreinte et qu'il ne pouvait plus s'enfuir. Je ne le veux pas, c'est trop tard. Chacun est la cible de l'autre. Et pourtant, il y a quelques minutes, je ne voulais qu'une chose : qu'il s'en aille, qu'il parte le plus loin possible d'ici, de ma vue, de moi. C'est un fait qui a changé : je ne veux plus quitter ses lèvres.

Nos bouches se rencontrent sans réelle douceur. Il n'y a que de l'envie, pure et dure, rien de plus. Nous le voulons et nous répondons à nos désirs sans se poser de questions. Peut-être devrions-nous nous demander ce que nous sommes en train de faire en ce moment-même, mais je ne suis pas sûr que c'est ce que nous voulons. Ses doigts sur ma colonne vertébrale me provoquent de nombreuses vagues de frissons agréables mais lorsque sa main vient emprisonner ma nuque dans sa forte poigne, je ne peux empêcher mon corps de réagir. Il faut avouer qu'à part nous embrasser, nous ne faisons rien de particuliers, mais certains gestes donnent au corps des pulsions aussi magiques que destructrices. C'est bien difficile pour moi de le penser, mais la température de mon corps augmente considérablement. Et seulement en quelques secondes. Seulement avec un geste. Un geste de possessivité. C'est bien ce que j'ai ressenti quand ses doigts se sont refermés sur la peau de mon cou : qu'il ne veut que moi et que je ne suis qu'à lui. C'est un sentiment que je pourrais trop aisément apprécier, et c'est ce qui m'effraie le plus. Devenir dépendant de quelqu'un ou quelque chose ne doit pas arriver …

Après de longues secondes, le baiser prend fin et je me permets de reprendre mon souffle quelques instants. Je ne savais pas qu'embrasser quelqu'un essoufflait autant et j'en suis bien surpris. Mes joues doivent être rouges, à cause de notre échange mais également à cause de la chaleur qui se propage lentement dans mon corps tout entier. Je garde les paupières closes, et je sens son front se poser contre le mien, alors que sa respiration rapide vient caresser doucement le bas de mon visage. Je pensais que c'était terminé, que la réalité allait nous rattraper et que nous allions nous détester comme d'habitude, mais Yi Xuan n'a toujours pas décidé de me laisser tranquille. Non, ses lèvres capturent de nouveau les miennes, mais pas pour longtemps, car elles descendent bien vite sur ma mâchoire, puis dans mon cou. Dans mon ventre, ce n'est pas un envol de papillons mais une course de chevaux sauvages qui me ravage, je me laisse doucement emporter par la sensation que me procurent ses légers baisers sur la peau sensible de mon cou. Oui, je suis en train de découvrir que cette partie de mon corps est très sensible aux attentions que le leader chinois peut me porter, et de nombreux frissons m'attaquent de part et d'autres.

Avec lenteur, mes mains suivent le chemin de sa nuque à ses omoplates, serrant entre mes doigts le tissu de son gilet rouge. Je me mords la lèvre, penchant légèrement la tête sur un côté afin de lui laisser plus d'espace dans mon cou, tout en remontant mes mains sur le haut du vêtement que je touche. J'attrape les bords, derrière sa nuque, pour glisser jusqu'à ses épaules et enfin, tirer vers l'arrière cette couleur vive que je ne veux plus voir sur lui pour l'instant. Je fais rapidement tomber sur le sol son gilet avant de commencer à tirer le bas de sa chemise, tout en étant collé à lui. Un pas, puis deux, et un troisième en arrière, je nous fais tomber sur mon grand lit. Lui au dessus de moi. Je me sens minuscule, comme un lapin sans défense devant le grand méchant loup, et tout en même temps, en sécurité que ce soit lui. Et pourtant, Dieu sait à quel point je ne le supporte pas. Mais là, c'est différent.

Le cœur battant et les yeux plus noirs que d'ordinaires, je le fixe durant quelques secondes avant d'attraper le haut de sa chemise, et de le tirer vers moi, comme pour l'embrasser. Mais cette fois-ci, je le fais attendre un petit peu, me délectant de son expression, de son visage, puis je fais glisser malicieusement ma langue sur sa lèvre inférieure, lentement, très lentement, de manière sensuelle et provocante. Fier de mon effet sur lui, je relâche la pression sur son vêtement et le regarde avec un petit sourire moqueur. Parce que je sais qu'il n'est pas indifférent à mon charme. Je mords ma lèvre, un peu nerveux. C'est bien la première fois que je ressens toute cette excitation et tout ce désir oppressant de ne l'avoir que pour moi. C'est aussi tentant qu'effrayant, et c'est une sensation que jamais je n'avais encore connue.

© O'DAIM

(tenue) Mes précédentes relations amoureuses avaient toujours été encombrantes, lassantes et ennuyeuses. Certaines avaient été dictées par le besoin viscéral de comprendre ce qui m’attirait réellement, d’autres plus pour ne pas effrayer mon entourage. Mon professeur de coréen me disait souvent que si je voulais m’améliorer, je devais avoir une petite amie. Puisque j’étais jeune et idiot, j’avais suivi son conseil et j’avais fréquenté une jeune fille qui vivait dans notre immeuble mais elle était rapidement devenue une personne qui m’exaspérait. Oh ne croyez pas qu’elle était caractérielle ou exigeante !!! Non, Sae Hee était vraiment gentille et mignonne… mais elle n’était pas Sungjoo. Quand elle me souriait, je la trouvais choupi alors que lorsque mon baby leader souriait j’avais toujours l’impression de recevoir un coup de poing à l’estomac tellement il était beau. Je ne savais pas pourquoi mon esprit songeait maintenant au passé mais je voulais uniquement m’avouer que je savais enfin ce que je voulais… et je le voulais LUI !

Chacun de ses gestes, parcourant mon torse, créaient de délicieuses petites décharges électriques qui me faisaient chavirer. Mes pensées devenaient incohérentes comme si je ne captais plus les bonnes fréquences. En même temps, je n’avais pas envie de réfléchir maintenant. Je savais bien que la situation étrange car peu de temps avant on se disputait et maintenant nous étions collés l’un à l’autre comme si on allait se noyer. Je n’allais pas mentir en disant que cela me déplaisait. Sungjoo m’attirait énormément… je ne savais pas ce que tout cela signifiait pour lui et sincèrement je préférais ne pas savoir. Je ne supporterai pas d’être repoussé maintenant que ses lèvres dévoraient les miennes, que ses mains parcouraient mon torse. Non je prendrai le temps de me casser la tête avec tout ça plus tard ! De toute façon nous devrions en parler… mais plus tard. Maintenant je voulais seulement me concentrer sur ses mains avides de me retirer mon gilet, de mes lèvres parcourant la peau délicate de son cou.

Le nez enfouit dans son cou, je sens son odeur m’envelopper. Comme j’aimerai que cet instant dure pour toujours… Heureux de l’effet que mes baisers lui procurent, je souris contre sa peau pendant que Sungjoo tire sur le bas de ma chemise. Son geste me rend encore plus fou. Je continue de parcourir son cou sauf que je décide de lui faire comprendre que moi aussi je ne veux plus de cette chemise qui nous sépare. Je veux sentir sa peau contre la mienne. Je donne un petit coup de langue juste sous l’oreille avant d’embrasser cette dernière. Mon baby leader nous envoie valser sur son lit. Je me retrouve au-dessus de lui. Cette position de force me surprend. Je ne m’étais pas attendu à ça de sa part. Sungjoo voulait-il vraiment que je prenne le contrôle de la situation ? Ma surprise n’était pas désagréable, bien au contraire.

Je n’ai pas franchement le temps de réaliser dans quelle position on s’est retrouvé. Il venait de m’attraper par le col de ma chemise et me forçais à le regarder. Mes yeux se posèrent sur son visage. Mon dieu qu’il était beau !!! Je me mis à mordiller ma lèvre inférieure, retenant une nouvelle fois mon souffle. Je ne savais pas ce qu’il comptait faire mais mon cœur battait encore plus vite. Quelques secondes auparavant je maudissais cette chemise d’être toujours sur mes épaules… maintenant j’étais plutôt heureux de l’avoir car notre position avait le don de me mettre dans un état second. Je ne sais pas si Sungjoo se rendait bien compte de l’effet qu’il me faisait mais je ne pouvais plus contrôler les manifestations de mon corps. Mon regard devait être aussi sombre que le sien en cet instant. Sa langue se mit à caresser ma lèvre inférieure. J’écarquillais les yeux dans un premier temps avant de le regarder avec désir. Il voulait ma mort ou me pousser à bout ? Je laissais échapper un gémissement. Mes doigts agrippèrent les draps. Je devais me contrôler ! Je ne pouvais pas succomber ainsi… surtout sans savoir si baby leader me laisserait aller jusqu’au bout ou non. En avait-il envie ou s’amusait-il seulement avec moi ? Je ne savais plus quoi faire. Une partie de moi voulait faire taire la voix de ma raison qui tentait de me ramener sur terre alors que l’autre souhaitait uniquement que je cède à la tentation. En plus je ne savais pas si je supporterai d’être repoussé après les baisers que nous avions échangés. Nous ne pouvions pas faire comme si rien ne s’était passé mais je ne voulais pas avoir une conversation sérieuse maintenant. Je voulais qu’il soit à moi…

Lorsqu’il me relâcha, je vis un sourire moqueur se dessiner sur ses lèvres avant qu’il se mette à mordre sa lèvre inférieure. Cette vision excitante fit complètement taire toutes mes pensées. Je me penchais vers lui, je le forçai à me dévoiler son cou que j’attaquais une nouvelle fois de baisers. Je me collais plus à lui avant de faire descendre mes lèvres sur sa clavicule puis son torse. Alors que je l’embrassais sur le torse, je fis parcourir mes doigts sur ses muscles. Dire que je rêvais de cet instant, peu de temps avant !!! Tout en descendant, je me redressais. Lorsque mes mains atteignirent le début de son jeans, je changeais de position et me mit à califourchon sur lui. Mes jambes emprisonnèrent les siennes. Pas question qu’il m’échappe ! Je le regardais, fier de me retrouver dans une position de force. Voir mon baby leader allongé sur son lit, torse nu, les lèvres gonflées par nos baisers me donnaient la sensation d’être la personne la plus désirable.

Mes doigts commencèrent à défaire les boutons de ma chemise mais j’esquissais un sourire sadique. Je ne finissais pas les boutons. Je fis remonter une de mes mains sur son torse, avant de lui caresser le cou puis mes doigts allèrent se perdre dans sa chevelure. Je m’approchai de lui, lui embrassait le torse une nouvelle fois avant de poser mes lèvres sur les siennes. Je le forçai à entrouvrir les lèvres du bout de ma langue. Je mis fin à notre baiser pour revenir déposer un baiser dans son cou où je lui mordillais la peau. Oui j’avais bien l’intention de le marquer. Je voulais que Sungjoo ne soit qu’à moi… En cet instant, je ne voulais pas que ce moment finisse. Je ne voulais pas retourner à notre routine où il risquerait de m’envoyer balader alors que nous nous étions si proche maintenant.

i just want to scream

Son odeur ne m'est pas inconnue, et pourtant, aujourd'hui, en ce moment-même, la sensation est différente. Son parfum m’enivre, tout autant que sa chaleur corporelle. Le fait que Yi Xuan soit un homme et que nous sommes clairement en train de nous chercher pour savoir qui de nous deux va craquer, ne me perturbe absolument pas. Je ne suis ni homophobe, ni même le genre de personnes à hésiter à faire quelque chose. Je n'ai pas non plus de mal avec les attirances physiques du même sexe, non, il m'est même déjà arrivé de dire qu'un homme était mignon ou beau, ce n'est pas du tout un problème. Je ne peux cependant m'empêcher de me demander pourquoi, comment, depuis quand. D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais eu ce style de pensées envers Xuan mais mon comportement pourrait aisément prouver le contraire. J'agis comme si c'était normal et habituel, comme si nous le faisions souvent. C'est certainement ce qui me trouble le plus.

Mais pas pour très longtemps, lorsque nos lèvres se rencontrent, mon cerveau cesse de fonctionner et ne répond plus aux nombreux signes lumineux qui tentent de me rappeler à l'ordre. On se disputait juste avant, comment on a pu en arriver là ? Qu'est-ce qui a poussé le leader à faire une chose pareille ? Peut-être que je ne veux pas vraiment le savoir finalement. Ce sont des questions passagères, je les oublierai rapidement. Je prends les choses en main, peut-être un peu trop vite, mais je ne réfléchis pas à ce que je fais. Je ne pense pas que ce soit utile dans ce genre de situations. Je le tire sur le lit, au dessus de mon corps, et je me rends compte d'une chose : c'est un homme, plus grand que moi, avec un regard terriblement sombre et envoûtant. Je sens tout mon corps vibrer sous le sien. Des frissons ? Je ne sais pas, je ne sais plus. L'excitation me tord le ventre, je suis pressé, impatient, autant qu'anxieux. Pourtant, je ferme lentement les yeux, et glisse ma langue humide sur ses lèvres pulpeuses. Je caresse ses croissants de chair avec lenteur, pour faire durer le plaisir, pour apprécier la sensation plus longtemps.

J'entends clairement son soupir sonore, ce qui me conforte dans l'idée que je fais bien. Que mes impulsions ne sont pas vaines. Je lui fais de l'effet, j'en suis encore plus persuadé qu'avant, et cela me plaît de plus en plus. Je suis tout de même nerveux, sans vraiment savoir pourquoi. Je me sens juste stressé, et mon cœur qui bat à une vitesse hallucinante, ne m'aide pas à avoir une respiration calme, malgré le fait que je tente de l'apaiser. Je plonge dans son regard noir, sûrement aussi sombre que le mien, voilé par le désir de l'autre, j'en ressens des frissons. Je n'ai pas le temps de l'observer plus longtemps qu'un soupir d'aise s'échappe de mes lèvres lorsqu'il attaque mon cou de baisers. Mes mains glissent le long de ses bras pour ensuite venir se poser sur ses omoplates, sur lesquelles je serre le tissu de sa chemise entre mes doigts. Je ressens ses muscles se mouver à chaque mouvement, et j'aime ça. Peut-être un peu trop. Une décharge électrique traverse mon corps lorsque ses lèvres descendent sur mon torse nu. Je me maudis de ressentir autant de plaisir dans de simples baisers, mais je ne peux empêcher mon bassin de se soulever légèrement. L'excitation monte en flèche, je le ressens d'abord dans mon ventre avant que ça n'atteigne le dessous de ma ceinture. Je perds le contrôle, je le sais. Je vais en devenir dépendant, je le sais pertinemment aussi, mais c'est trop tard. Ces échanges physiques entre nous … C'en est trop.

La tentation est encore plus terrible lorsque ses doigts, qui me caressaient délicieusement, parviennent au début de mon jean gris. Ce pantalon, je l'adore, parce qu'il épouse parfaitement la silhouette de mes jambes et de mon fessier par la même occasion, mais là, le porter est une véritable torture. J'ai l'impression qu'il est encore plus serré que d'habitude. Je n'ouvre que légèrement les yeux pour le regarder lorsqu'il prend mon corps en otage entre ses jambes. Si avant, il était entre mes cuisses, maintenant, je ne suis même plus capable de bouger puisqu'il les tient entre les siennes. Mes yeux sont voilés de désir, de plaisir, d'excitation. Il n'y a plus que lui et moi, une bulle de chaleur nous enveloppant jusqu'au cou, sans jamais faiblir. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Mon regard ne le quitte pas une seule seconde, suivant même ses gestes lorsqu'il déboutonne sa chemise, ma lèvre inférieure se coince entre mes dents, alors que mes joues piquent un fard. Mon dieu, je craque. Mes paupières papillonnent, alors que mes yeux rencontrent les siens : il me frustre. Clairement, c'est ce qu'il est en train de faire, et son sourire en est la preuve. Sans même terminer ce qu'il a commencé, il glisse une main le long de mon torse, caressant mon cou, agrippant ensuite mes cheveux, ce qui me fait fermer les yeux une nouvelle fois. Un léger baiser est déposé sur mon torse, puis sur ma bouche. Je fourre mes doigts dans ses cheveux à mon tour et les tire presque, sans vouloir lui faire mal, quand sa langue force l'accès de mes lèvres. De nombreux frissons dressent les poils de mes bras quand nos salives se mélangent. C'est si différent de tout ce que j'ai connu jusqu'à aujourd'hui, mon cœur n'arrête plus de battre rapidement, presque douloureusement.

Une faible plainte de plaisir résonne dans ma gorge quand il mordille la peau sensible de mon cou et je serre davantage ses cheveux entre mes doigts. Je dirige ensuite mes mains dans son dos, avant de venir les glisser sur son torse, retirant avec précision aveugle chaque bouton des trous du tissu. Je me sens à la fois fier et excité d'avoir pu le faire sans y voir grand chose, mais je ne prends pas le temps de jouir de ce sentiment que je commence déjà à faire glisser la chemise de Xuan sur ses épaules. Dans une synchronisation parfaite, nos gestes s'arrêtent et nous ne bougeons plus durant plusieurs secondes. Son nez dans mon cou et moi en train de descendre le tissu de son haut sur son corps. « Sungjoo ? Yixuan ? Tout va bien là-dedans ? » La voix inquiète de Wenhan résonne dans le couloir après qu'il ait frappé contre le bois de ma porte. Heureusement, qu'il n'a pas ouvert à la volée, parce que pour trouver des excuses … C'était un peu mort là. J'ouvre les yeux pour fixer le plafond pendant de minuscules secondes avant de faire rouler le leader sur le côté du lui et me redresser, comme si de rien n'était. Je suis extrêmement embarrassé par la situation. « Tu crois qu'ils se sont entre-tués ? » demande trop sérieusement Seungyoon aux côtés de Wenhan. Je souffle un bon coup et sans même jeter un regard à Xuan, parce que j'ai peur de son expression, je sors de la chambre et me réfugie dans la salle de bains. Adossé contre un mur de la pièce d'eau, je pose une main sur l'emplacement de mon cœur qui continue sa course folle. Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement …

© O'DAIM

(tenue) Mes pensées, que je pensais éteintes depuis que nous nous étions embrassés, refirent surface alors que nous étions tous les deux sur son lit. Mais qu’est-ce que je faisais ? Mon comportement risquait de nous causer des ennuis si cela se savait. Est-ce que cela valait le coup de tout détruire pour lui ? La réponse était si évidente que je crus recevoir une gifle en comprenant que j’étais capable de tout envoyer balader pour lui. Merde ! Ce n’était pas le moment de jouer au con ! Nous étions dans une situation délicate. Nous étions des idoles, leaders d’un jeune groupe qui devait faire sa place sur la scène Kpop. Jouer avec le feu n’était pas une bonne idée… pourtant je ne pouvais pas continuer à faire comme si Sungjoo n’existait pas ou était uniquement un membre de mon groupe. Non ! Cet homme m’attirait bien plus que je ne l’imaginais. Ce que nous faisons en ce moment pouvait être considéré comme mal par le reste du monde, je m’en fichais éperdument. Je me sentais bien près de lui.

Lorsque nos lèvres se liaient, j’avais la sensation que je me trouvais au bon endroit avec celui qui faisait battre mon cœur un peu plus vite à chaque fois qu’il posait ses yeux sur moi. Je n’avais jamais ressenti une telle chose auparavant et cela m’effrayait d’être aussi dépendant de lui… mais d’un autre côté, cette sensation m’enivrait. Je voulais continuer à la ressentir même après que cet instant magique ne soit passé. Je ne savais pas ce qui allait se passer ensuite alors je préférai mettre en mode « off » mon cerveau, il viendrait me torturer plus tard… Sungjoo avait décidé de me torturer. Ses gestes et ses baisers me rendaient complètement dingue. J’avais la sensation que j’allais perdre la raison si je restais plus longtemps auprès de lui mais je n’avais pas envie que cet instant se termine. J’en voulais toujours plus.

Me retrouver au-dessus de lui… cette position me donnait des frissons. Je sentais dans mon estomac toute l’excitation montée. Ne parlons pas de ce qui se passait en-dessous de la ceinture. Etre ainsi dans cette position plutôt intime me faisait perdre mes moyens et la raison. Je ne savais pas ce que je devais faire ni si je devais lui dire quelque chose. Quand il m’avait attrapé par la chemise, j’avais franchement envie de faire comme certaines idoles dans leurs clips ou performances et l’arracher. Je ne supportais plus le tissu sur ma peau. Je voulais sentir sa peau contre la mienne. Mon baby leader avait le don de me mettre sur les nerfs. Il me rendait dingue quand il se mordillait la lève inférieure mais alors quand il passa sa langue sur mes lèvres, je crus que j’allais mourir. Je ne pus retenir un soupir qui relevait plus du grognement. Je ressentais le besoin de l’entendre lui aussi soupirer, avoir la satisfaction de l’amener au bord du gouffre. J’avais bien compris qu’il ne résistait pas aux baisers dans le cou alors je m’attaquai une nouvelle fois à cette zone sensible. Sa réaction me rassura. Il n’était pas aussi insensible qu’il voulait bien nous le faire croire. Je me sentis « puissant » mais plus encore quand je me mis à lui embrasser le torse et que je sentis son bassin se soulever légèrement. Ce petit mouvement me fit perdre complètement la raison.

Mes doigts descendirent le long de son torse avant de s’arrêter au début de son pantalon. Je lui jetai un regard, je pus voir ainsi que Sungjoo était au bord du précipice. Je mourais d’envie de lui enlever ce jean, qui rendait sa silhouette encore plus sexy que d’habitude. Il fallait qu’il cesse de le porter sinon il risquait de lui arriver quelques petits soucis. Je n’étais pas certain de pouvoir me retenir s’il continuait de le mettre. Je changeais de position, m’installant à califourchon sur lui. Je le retenais prisonnier entre mes jambes. Je ne voulais pas qu’il loupe une seule seconde du spectacle que je comptais lui offrir. Je voulais tant sentir sa peau contre la mienne, que je me mis à déboutonner ma chemise mais pas genre « mec pressé ». Non !!! Je prenais tout mon temps et m’assurai qu’il ne loupe pas un instant de ce moment. Je voulais qu’il me désire autant que je le désirai. J’en pouvais plus… Je me penchai vers lui sans avoir fini mon striptease. Déposant un baiser sur son torse, je remontais jusqu’à ses lèvres. Je sentis ses doigts se glisser dans mes cheveux. Ce simple geste me rendit fou, je sentais sa main tirer légèrement mes cheveux. Ce petit geste prouvait que baby leader n’avait pas l’intention de me laisser m’échapper. Je ne pouvais pas nier le faites que cela me plaisait. Ma langue força ses lèvres à s’entrouvrir. Nos langues commencèrent un ballet lent et sensuel. Pendant nous mélangions nos salives, je sentis la chevauchée sauvage au niveau de mon estomac. C’était bien la première fois qu’un baiser me faisait cet effet. C’était franchement agréable, enivrant.

Descendant à nouveau vers son cou, j’adorais l’embrasser à cet endroit. Son odeur m’enveloppant complètement. J’avais l’impression d’être un homme ivre. Son parfum, je le connaissais par cœur mais celui de sa peau était tout simplement merveilleux. Je voulais rester ainsi pendant toute l’éternité. Je sentis ses mains parcourir mon dos et défaire les dernier boutons de ma chemise. Mon torse frôlant le sien pendant que je continuais de l’embrasser dans le cou. Mes poils se dressèrent immédiatement à ce contact. Les cheveux dans ma nuque étaient eux aussi de la partie. De petites décharges électriques parcouraient mes veines. Je voulus poser mes mains sur son torse mais Sungjoo commença à faire descendre ma chemise de mes épaules. Le temps semblait suspendu… quand nous nous stoppons dans notre élan. Mon cœur se mit à cogner plus fort, est-ce que l’on entendait que lui ou c’était moi qui avait cette impression ? La voix de WenHan nous tira brutalement vers la réalité.

« Sungjoo ? Yixuan ? Tout va bien là-dedans ?

« Merde ! »

Je comprenais que notre bulle venait de voler en éclats. Je maudissais mon cher WenHan de s’inquiéter pour nous. ARGH ! Pourquoi fallait-il qu’il vienne ainsi nous déranger ? Bon il était vrai que j’étais parti comme un fou après que Sungjoo m’eut repoussé. Je ne pouvais pas lui en vouloir de s’inquiéter… même si en cet instant, j’avais envie de l’envoyer balader. J’avais lâché cette remarque faiblement, seul Sungjoo avait pu m’entendre. D’ailleurs quand il me fit basculer sur le côté du lit, je sentis une profonde tristesse m’envahir. J’entendis Seungyeon demander à WenHan :

« Tu crois qu'ils se sont entre-tués ? »

Non mais j’avais bien envie de les étriper, eux ! J’avais commencé à reboutonner ma chemise avant que Sungjoo ne quitte la chambre. Quand la porte s’ouvrit, j’aperçus les expressions de mes deux bébés membres. ARGH ! Qu’est-ce que je vous détestais en cet instant, les mecs ! Je soupirais et passais devant eux pour aller me réfugier dans ma chambre… chose débile puisque je la partageai avec WenHan. Pour éviter que mon colocataire ne rentre, je la fermais à clef puis glissais le long de la porte. Accroupi derrière celle-ci, je sentis les larmes coulées le long de mes joues… J’avais tout foutu en lair…